L’importance que revet a mes yeux l’ouverture d’OKUDA a Paris ne se limite pas a l’etablissement de la premiere branche hors du Japon d’un restaurant celebre. Plus profondement, cette occasion me semble une contribution importante a une meilleure et plus authentique comprehension de ce qu’est veritablement la ≪ culture japonaise ≫. Le raffinement, l’application et la courtoisie du Japon qui a donne naissance au ≪ wabi-sabi ≫, ce concept esthetique melant serenite et melancolie : voici ce qui, pour moi, forme le c?ur du Japon. Dans le choix des materiaux comme du style employe, j’ai voulu rester le plus fidele possible a cette essence. Quelques exemples : le ≪ noren ≫, ce rideau de chanvre et de coton sous lequel on baisse la tete pour entrer dans le restaurant ; la delicate porte coulissante qui glisse sur son mince rail quand on la tire ; l’union des fleurs, des herbes et de l’eau qui penetre le spectateur d’admiration pour la nature.
Toshiyuki SUGIYAMA, architecte